Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/177

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l’évacuation du bas-ventre ; mais il ne prend pas garde que lorsque ces Médecins parlent ainsi, c’est en supposant que l’évacuation du bas-ventre ne passe pas une certaine mesure : ainsi dès qu’on fera monter cette évacuation au double & au triple, ce ne sera pas la même proportion, & la transpiration ne pourra plus l’emporter de dix fois autant. Les Médecins dont il s’agit, ont observé à peu près ce qui se dissipe chaque jour par les divers endroits du corps pour l’entretien de la santé ; & après avoir supputé en général, ce qui s’évacue par les urines, par le cracher, par les selles, ils ont conclu, que supposé qu’il sorte chaque jour tant de matiere par les urines, tant par le cracher, tant par les selles, la transpiration doit être en telle & telle proportion à l’égard de chacune de ces évacuations ; d’où il est facile de voir que si l’on vient à changer leur supposition, & à vouloir qu’il s’évacue plus ou moins de matiere par le bas-ventre, il ne doit plus y avoir la même proportion entre l’évacuation qui se fait par les