Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/192

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

je remplis d’huile d’olive deux autres vases de verre, dans lesquels je jettai deux gros Vers de terre bien vigoureux : Ils y devinrent vingt-quatres heures après, tout engourdis, mais ils ne laisserent pas d’y vivre. Voyant cela, je les tirai de l’huile, & les mis dans un autre vase avec de la terre fraîche ; l’un y mourut au bout de trois jours, & l’autre en vécut six, mais très-languissant. Il est donc certain, conclud Mr Rédi, que l’huile est contraire aux Vers de terre, mais qu’elle ne leur est pas un poison aussi présent qu’elle l’est aux Mouches, par exemple, aux Guêpres, aux Abeilles, aux Scorpions, aux Grillons, aux Limaces, aux Vers à soie, à toutes les sortes de Chenilles, aux Scolopendres marines, aux Sangsues, & à plusieurs autres Insectes semblables.

Au reste, ainsi que le remarque fort à propos Mr le Clerc, il faut bien distinguer d’avec l’huile d’olive toutes celles qui sont composées de particules âcres & pénétrantes ; parce que celles-là agissent moins par leur