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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/193

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onctuosité, que par leurs particules salines, bitumineuses, qui sont très-actives. Telle est l’huile de pétrole, laquelle par les pointes de ses sels, perce tout d’un coup le corps tendre du Ver ; ensorte que si vous versez seulement deux ou trois gouttes de cette huile dans le fond d’une phiole, & que vous jettiez ensuite dans cette phiole plusieurs Vers, vous les voyez périr presque sur le champ. Toutes les huiles tirées par le feu, produisent le même effet ; telles sont par exemple, les huiles de succin, de bois & de bayes de geniévre, de coudrier, & toutes les huiles extraites d’aromates, & de plantes aromatiques.

C’est par la même cause que le sel commun, le sel gemme, & plusieurs eaux minérales, soit froides, soit chaudes, dans lesquelles regne un sel fixe, sont si contraires aux Vers. Mais il faut écouter encore là-dessus le sçavant Mr Rédi, cité fort à propos à ce sujet par le même Mr le Clerc.

Si, dit-il, l’on fait fondre dans de l’eau de fontaine, autant de sel