Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/194

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’elle en peut dissoudre, & que dans cette dissolution, l’on jette des Vers de terre, ils y meurent à l’instant. Si à cette même eau salée, l’on ajoûte une égale quantité d’autre eau, où il n’y ait point de sel, les Vers qu’on y jette, y meurent en aussi peu de temps. Si l’on y ajoûte pour la troisième fois autant d’eau nouvelle, ils meurent en un quart-d’heure. Si l’on réitére une quatriéme fois, ils demeurent deux heures sans mourir. Le sel gemme, le vitriol de Chypre, l’alum, le nitre, font le même effet ; mais la dissolution de sel commun, celle de sel gemme, celle de nitre, a plus de force ; le vitriol en a un peu moins, & l’alum un peu moins encore. On voit par là, conclud Mr Rédi, pourquoi certaines eaux minérales, telles par exemple, que les eaux de Tectucium, Aquæ Tectucii, les eaux de Bagnols, del Bagnuolo, étant bues, tuent si puissamment les Vers du corps humain ; étant facile de comprendre que cette vertu leur vient du sel fixe qu’elles contiennent : sel, au reste qui les rend en même temps