Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/197

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

même vigueur. Ensorte qu’on peut les comparer en cela aux Poissons de mer, dont la plupart meurent dès qu’ils sont hors de la mer. Quoi qu’il en soit, voici les expériences qu’on peut faire sur les Vers de terre avec l’eau de mercure, & qu’a faites Mr Rédi.

Je jettai, dit-il, une grande quantité de mercure, dans une bouteille de verre pleine d’eau commune, presque bouillante ; j’y laissai le mercure infuser pendant douze heures. Après quoi, l’eau étant froide, j’y mis quatre gros Vers de terre, sans ôter le mercure, ils y vécurent vingt heures.

Je mis dans un autre vaisseau de verre une quantité beaucoup plus considérable de mercure ; ensorte que tout le fond du vaisseau en étoit couvert, puis je glissai doucement sur ce mercure un gros Ver de terre ; l’Insecte commença aussi-tôt à s’agiter avec force, rendant beaucoup d’écume & d’eau épaisse ; enfin au bout de 24. heures, il mourut en convulsion.

Ce qu’on peut dire de plus pro-