Aller au contenu

Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

morceaux d’ail bien broyés & écrasés. Je les tirai de là vingt jours après tout vivans ; il y a apparence qu’ils auroient vécu encore un grand nombre de jours, si je les avois laissés dans le vase, car ils étoient très-vifs.

On voit par cette expérience, que l’ail n’est pas si contraire aux Vers de terre, qu’on se l’imagineroit d’abord ; & que si on leur laisse de la terre qui est leur nourriture, ils éludent par le moyen de cette terre, les coups mortels que l’ail leur pourroit porter ; en quoi ils ressemblent, dit Mr le Clerc, à ce Géant Antéé, fils de la Terre, qui attaqué par Hercule, reprenoit les forces sitôt qu’il touchoit la terre ; c’est la comparaison de Mr le Clerc. Il conclud de-là, que c’est se tromper, de croire qu’en frottant avec de l’ail le nombril des enfans qui ont des Vers, on les guérit de cette maladie ; mais cette conséquence ne doit pas être regardée comme bien certaine, les Vers de terre & les Vers du corps étant de différente nature ; en sorte que ce qui est peu