Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/209

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

contraire aux Vers de terre, peut bien l’être davantage aux Vers du corps, qui sont plus foibles & plus tendres ; joint à cela que l’ail appliquée sur le nombril, fait faire aux muscles du bas-ventre, des mouvemens qui peuvent beaucoup aider l’action de l’ail pour chasser les Vers.

Quoi qu’il en soit, pour bien s’assurer de la force ou de la foiblesse de l’ail contre les Vers de terre, il faut faire bouillir légèrement quelques gousses d’ail dans de l’eau, & quand la décoction est froide, y plonger deux ou trois de ces Vers, on verra qu’ils y vivent plusieurs heures, les uns plus, les autres moins. Mais selon une expérience que rapporte là-dessus Mr le Clerc, & qu’il a faite, ils y vivent environ six heures, & demeurent roides après la mort.

Dans la décoction de racines de bistorte pulvérisées, ils vivent environ vingt-quatre heures, & dans celle de racine de tormentille, aussi pulvérisée, ils vont jusqu’à trente heures. Mais, soit dans l’une, soit dans l’autre, ils se durcissent & se