Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/210

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roidissent en mourant, ce que Mr le Clerc attribue avec raison, à la qualité astringente de ces racines[1].

On voit aisément pourquoi les choses huileuses, salées, âcres, acides, astringentes, tuent les Vers ; mais on ne conçoit pas de même d’où vient que les choses douces, telles que le miel, le sucre, & autres semblables, produisent cet effet, & le produisent même plus efficacement que la plupart des amers.

Ayant délayé du miel d’Espagne dans un peu d’eau, dit Mr Rédi, & dans cette eau miellée, ayant jetté quatre Vers, je les y ai vu mourir tous quatre en moins d’un quart d’heure. J’ai réitéré l’expérience un grand nombre d’autres fois, & je l’ai vu réussir de même pour l’espace de temps. L’eau sucrée produit le même effet, comme le remarque cet Auteur ; il conclud de-là, qu’au lieu de tourmenter les enfans comme l’on fait, par des remedes amers qui les révoltent, il vaudrait bien mieux leur donner du miel, du sucre, & autres choses semblables,

  1. Daniel. Cleric. ibid.