Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/237

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ceau, l’épurge, l’ieble, la lauréole, l’euphorbe, la coloquinte, le ricin.

On fait avec ces remedes diverses sortes d’onguens, & entre autres celui de Atharnita, qui étant mis sur le ventre, purge abondamment ; mais ces purgatifs extérieurs qui paroissent d’ailleurs si commodes, en épargnant la peine de rien prendre par la bouche, sont très-dangereux, & on ne sçauroit trop approuver ce que dit là-dessus Jacques Sylvius, qui, en parlant de ce dernier, dit que c’est un remède peu sur pour les tempéramens qui ne sont pas extrêmement robustes. Parum tutum nisi in robusto corpore. Mais ce qu’il y a encore de fâcheux dans ces remedes, c’est 1o. qu’ils causent quelquefois des superpurgations, comme l’observe Mr le Clerc ; 2o. qu’ils causent souvent de rudes tranchées, de violens tenesmes sans évacuer aucune matiere ; ainsi il vaut mieux s’en tenir aux purgatifs doux qui se prennent par la bouche.

Il y a d’autres remedes, qui, appliqués sur le ventre, ne causent aucun accident, & qui chassent les