Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/25

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les médecines, qui est le lait que la nature prépare dans les mammelles des nouvelles accouchées. Ce lait est un aliment médicamenteux proportionné à la foiblesse des enfans nouveaux nés, & qui devenant tous les jours moins purgatif, ne devient nourriture qu’autant que l’estomac a la force de le digérer, d’où il arrive que le ventricule n’est point surchargé, & qu’il est exempt de ces crudités, qui tombent dans les intestins, & y font éclorre des Vers.

Quant à la bouillie, cette nourriture grossiére, donnée aux enfans avant qu’ils ayent atteint le troisiéme ou le quatriéme mois, cause beaucoup de crudités en eux, surtout lorsque la farine, dont on la fait, n’a pas été cuite dans le four ; car alors la bouillie en est plus pesante & plus indigeste : ce qui la rend propre à la génération des Vers. La farine qu’on destine à la bouillie des petits enfans, doit être mise au four dans une terrine après que le pain en est tiré, & être alors remuée de temps en temps pour