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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/279

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s’accorde de plus, avec le sentiment d’Hippocrate, qui dit que le Ver plat s’engendre dans le fœtus, lorsque le lait & le sang de la mère viennent à se corrompre. Au reste, quoique nous soyions fort du sentiment d’Hippocrate & de Spigelius sur la solitude du Ver plat, nous remarquerons qu’il n’est point si nécessairement solitaire, qu’absolument parlant, il ne puisse avoir compagnie. En effet, ne se peut-il pas faire que de plusieurs œufs de Solium, qui se trouveront dans le corps d’un enfant encore au ventre de sa mère, il en réussisse deux : que les deux Vers qui seront éclos se nourrissent & croissent ensemble pendant plusieurs années, sans que l’un prévale assez sur l’autre pour lui voler sa nourriture & le faire mourir ; qu’ensuite en donnant à la personne qui les aura, quelques remedes contre les Vers, on lui fisse rendre deux Solium ; & c’est pour cela que dans cette nouvelle Edition, au lieu de mettre comme dans la premiere, que le Solium est seul de son espéce dans le corps où il le trouve, j’ai mis qu’il