Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/281

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donc je m’avise de le dire : il ajoute que cela m’est bien moins pardonnable, qu’il ne l’auroit été à Job ; parce que je suis Professeur d’Anatomie au Collége Royal, & que je dois sçavoir que les os du corps se nourrissent par des vaisseaux sanguins.

Je remarquerai que si l’Auteur de la Lettre avoit assisté à mes Conférences dans le Collége Royal, il auroit sçû qu’encore que les os, ou pour parler avec lui, les os du corps se nourrissent par des vaisseaux sanguins ; je prétends qu’ils se nourrissent de moëlle ; que la matière de cette moëlle leur est portée par les vaisseaux sanguins ; que quand l’os est solide, comme sont, par exemple, les osselets de l’oreille, le bois des Cerfs & des Daims, les vaisseaux sanguins versent cette matiere seulement dans le corps de l’os ; & que quand il est creux, ils la versent aux uns dans le corps de l’os seulement, comme à ceux dont sont composées les pattes des Homars & des Ecrevisses, & aux autres dans le corps & dans le creux de l’os tout ensem-