Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/282

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ble. Il auroit appris qu’au dedans de ceux dont la cavité est remplie de moëlle, il y a, selon mon sentiment, divers petits trous par où passent plusieurs vaisseaux qui viennent de la moëlle ; que comme dans les os des vieux Animaux, il ne laisse pas d’y avoir des vaisseaux sanguins distribués dans leur substance, quoique ces vaisseaux n’y paroissent pas ; de même dans les os où l’on ne remarque pas de moëlle, soit parce qu’ils ne sont pas creux, ou que l’étant, l’œil n’y en découvre point ; il ne s’ensuit pas que dans le corps même de ces os, il n’y en ait une véritable. En effet il n’est pas déraisonnable de penser que ce qui nourrit l’os, est un extrait de ce qu’il y a de plus délicat & de plus fin dans la portion huileuse du sang ; & que cette partie fine & délicate extraite de la portion huileuse du sang, en quelque lieu qu’on la suppose, ou dans le creux, ou dans le corps de l’os, n’est autre chose que la moëlle. Il est facile d’expliquer comment les vaisseaux sanguins portent le sang dans le corps & dans la cavité de