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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/287

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Mais pour revenir au propos que nous avons quitté, l’Auteur de la Lettre dira peut-être, que puisque Job, dans le passage que j’ai cité, n’est point entré dans la question de la nourriture des os, au moins pour cette raison, je n’y devais pas entrer non plus en traduisant comme j’ai fait & medullis ossa illius irrigantur, par, & dont les os sont comme pénétrés de la moëlle qui les a nourris. Il est vrai que j’aurois pu me dispenser de traduire de la sorte, & que si je me fusse contenté de mettre, dont les os sont tout pénétrés de moëlle, j’aurois traduit plus littéralement. Mais c’est tout l’avantage qui en seroit arrivé ; car à considérer le passage & l’occasion où il est placé, on ne sent nullement que ces mots, & dont les os sont comme pénétrés de la moëlle qui les a nourris, rappellent aucune question d’Anatomie. En effet, ces termes, qui les a nourris, ne paroissent point être mis là scholastiquement, mais seulement par rapport à un certain usage commun, qui fait qu’on dit qu’une chose en nourrit une autre, lorsqu’elle lui fournit une hu-