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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/380

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les lioit à l’ovaire ; puis par le moyen du cordon umbilical, & des petites bouches du placenta, le fœtus, toujours contenu dans l’œuf, tire sa nourriture des vaisseaux lactés de la matrice, comme le Poulet tire la sienne du blanc de l’œuf, par le moyen du jaune qui est son placenta.

Au regard des plantes, on peut dire qu’elles sont tout ensemble & ovipares, & vivipares. Elles sont ovipares, en ce qu’elles produisent des graines qui ne different guères des œufs des Oiseaux ; car la petite plante n’est-elle pas contenue dans la cellule de la graine, comme l’embrion dans la cicatricule de l’œuf ? Les lobes des semences ne renferment-ils pas la premiere nourriture de la plante, comme le blanc de l’œuf renferme celle du Poulet ? Les vaisseaux qui composent ces mêmes lobes, ne tiennent-ils pas lieu de placenta à la jeune plante en lui filtrant son suc nourricier ; & les conduits qui lui portent ce suc ainsi préparé, ne font-ils pas ce que fait dans le Poulet le cordon umbilical ? Elles