Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/381

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sont aussi vivipares, puisqu’elles produisent des bourgeons, c’est-à-dire, des plantes déjà toutes écloses & toutes formées.

On ne finiroit pas, si l’on vouloit sur ce sujet examiner à fond toute la conformité qui se trouve entre les animaux & les végétaux. Elle est si grande dans ce qui regarde la loi essentielle de la génération, qu’à cet égard, on peut dire que ce qui se passe dans les uns, est une image de ce qui se passe dans les autres.


V.

On sçait, & on ne peut le considérer sans plaisir, avec quelle industrie les rejettons des plantes, garnis de leurs feuilles, de leurs fleurs & de leurs fruits, sont arrangés dans les bourgeons. On sçait que le plus petit œuf d’un Insecte, cache un Ver qui s’y dévelope d’abord peu à peu, & qui ensuite y quitte la forme de Ver pour sortir sous celle de Mouche, de Papillon, ou de quelque autre Insecte semblable. On sçait enfin que les œufs des animaux