Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/382

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plus grands, renferment, dans une partie à peine visible, tout l’Animal qui en doit naître. La connoissance de ces merveilles doit diminuer l’étonnement où l’on pourroit être sur la Génération de l’Homme par le Ver Spermatique. Pour bien suivre une métamorphose d’abord si surprenante, il faut considérer ce Ver dans le corps d’un enfant.

Tandis que l’enfant est dans ses premieres années, le Ver Spermatique dont il s’agit, n’est encore qu’un Ver engourdi & sans action, tout replié sur lui-même, & qui pour se déveloper & se mouvoir, a besoin d’une nourriture plus convenable. L’enfant est-il parvenu à un âge plus fort, & a-t’il atteint le terme que la Nature a fixé à l’Homme pour se reproduire, le Ver réveillé alors par des sucs plus actifs, se débrouille ; il prend un mouvement sensible, & ne laisse plus douter de ce qu’il est. Il persévere dans le même état tout le reste du temps qu’il persévere dans le même lieu. Mais il change bien-tôt de sort, lorsque à la faveur du liquide où il nage, il