Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/390

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corps, qu’on reconnoît par le développement qui s’en fait dans la suite, être le corps déja formé, du poulet. Ceux qui ont élevé des vers à soye sçavent que si un papillon vient à pondre des œufs sans l’aide du mâle, ces œufs sont clairs, transparens, & qu’on n’y voit pas ce petit point noir, ou opaque, (qui est le commencement du petit Ver ou de la petite chenille,) qu’on découvre dans les œufs féconds ; ce qui est cause qu’on rejette ces œufs clairs qui sont toûjours stériles. On rencontre même souvent de ces œufs stériles parmi les œufs féconds pondus tous par le même papillon, parce qu’apparemment ces œufs n’ont pû être fécondés comme les autres pour quelque cause particuliere.

Dans les graines on observe la même chose. On rencontre souvent des graines sans germes, & par consequent stériles. Et on en trouve même au milieu de quelques fruits aussi beaux en apparence, que les autres. Si on observe d’ailleurs toutes les graines dans leur commencement avant que la fleur soit tout-à-fait