Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/55

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ont pris naissance. Il en est ainsi des Vers du corps ; ceux qui se nourrissent de sang sont rouges ; ceux qui se nourrissent de chyle ou de pituite sont blancs ; ceux qui se nourrissent de bile sont jaunes & livides. Or, comme la bile est une humeur que les Vers fuyent, & que cette bile est un baume, qui empêche toutes les autres humeurs de se corrompre, il est impossible, que les Vers se nourrissant de bile, ce baume ne soit corrompu & affadi ; & qu’ainsi le Malade n’ait tout à craindre, puisqu’il n’y a point de corruption plus dangereuse & plus difficile à corriger, que celles des choses, qui servent à conserver les autres.


Minces ou épais,

S’ils sont fort gros, c’est une marque qu’ils n’ont pas manqué de nourriture & qu’ainsi la corruption ayant été fort grande, il est difficile qu’elle ne le soit encore & que le Malade n’en reçoive du dommage, si on n’a pas soin d’évacuer promptement.