Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/62

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le tabac bon contre les Vers, le rend en même temps pernicieux au corps ; car il picote si violemment les parties tendres & délicates, où il s’attache, qu’il les relâche & en dérange toute la tissure ; il excite ausi à la longue dans les nerfs, des mouvemens convulsifs, qui approchent fort de ceux de l’épilepsie ; ainsi que le remarque M. Fagon dans sa sçavante These sur le Tabac ; d’où je conclus que les maux que produit le tabac, quand on en use souvent, étant beaucoup plus grands que les avantages qu’on en peut retirer contre les Vers, on n’en doit point conseiller le fréquent usage dans cette maladie. J’ajoute à cela avec le célébre Médecin que je viens de citer, qu’il y a dans le tabac un souphre narcotique encore plus dangereux que son sel. Ce souphre est de la nature de celui de l’opium, qui se dissout également dans l’huile, dans l’esprit, dans les sels & dans l’eau ; ce qui n’arrive pas aux autres souphres. Le souphre du tabac étant donc de ce caractere, n’est pas plû-