Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/63

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tôt entré dans le corps, qu’il s’y dissout par le moyen de la lymphe ou de l’esprit qu’il y rencontre ; & alors débarrassé des sels qui le lioient, ses parties branchues s’engagent les unes dans les autres, & causent des obstructions & des engourdissemens, qui ralentissent le cours des esprits animaux. Ainsi, selon la diverse disposition des corps, l’une de ces deux choses ne manque presque jamais d’arriver ; ou les sels piquans du tabac déchirent les parties, & en rompent la tissure, ce qui ne peut que hâter la ruine du corps ; ou les souphres narcotiques, dont il est composé, ralentissent le mouvement du sang, & par ce repos causent des apoplexies, & souvent, comme le remarque le même M. Fagon, des morts soudaines ou prématurées. Ce ne sont point ici des conjectures fondées sur des idées de cabinet, ce sont des faits certains ; en voici un entr’autres qui mérite d’être remarqué.

En 1696. dans la rue S. Denis au Sépulchre, je traitois un Malade