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Des Macrobes et de leur vertu et grand aage. De la longue vie de Franc-Gal et des causes. Chapitre XIII.




Mais entre tous ces grandz et premiers Portelumes, les plus prudens et mieux advisez d’esprit, et les plus fors et durables de corps se monstrarent estre ceux du sang des Macrobes, qui furent enfans d’un bon, sage et riche, et noble, non villain, laboureur, nommé Kamat, et d’une vertueuse et excellente dame, singuliere mesnagiere, appellée madame Sophroisme, lesquelz deux personnages ne se tenoient point à villains, ains au contraire estimoient à grand honneur et noblesse d’employer corps et membres, et l’esprit à tout honneste et fructueux labeur, ou exercice exterieur de corps, et interieure domestique moderation temperée. Et de faict, de leur sang ont esté extraictz de tresgrandz Roys, Princes et vaillans Chevaliers. Cyre, le tresrenommé Roy de Perse, en estoit descendu et se glorifioit en estre ; Agatocle, Roy de Sicile, s’en vantoit ; le bon consul Rommain, Marc Curi, s’en tenoit honoré ; et le preux chevalier Serran en faisoit ses bravades. Le riche roi Hu-