Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/168

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leur bestial contre les injures de l’air, des pluyes, vens et orages, et contre la violence des bestes sauvages, et contre icelles se assembler en nombre de defense redoubtable aux bestes fieres, et pource les enhortoie à compagnie honneste et civile, à mutuel ayde, à ne se faire point d’outrage les uns aux autres, à chastier ou punir par commun accord les outrageux, et pour en ordonner justice, constituer un sage chef sur eulx, auquel tous de commun accord ilz porteroient reverence, comme jà ilz faisoient à moy. Toutes lesquelles choses ilz prindrent et apprindrent voluntiers, comme les hommes sont animaux compaignables et facilement disciplinables, et se assemblarent grand nombre autour de ma demourance, le long du beau fleuve Tanais, me portans honneur et obeissance. L’autre partie de mon plaisir et journal passetemps estoit à dompter force chevaux sauvages (qui sont excellens en celle Region), à m’exercer à la chasse de la sauvagine et à tirer de l’arc. En quoy faisant, je tuay grand nombre de Ures, Boeufz, Beuffles, Sangliers, Cerfz, Lyons, Pantheres, Loupz cerviers, Pardalides, Mustelles, Chatz sauvages, Martres et autres bestes de tres