Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/281

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tures, après lesquelles mortes, rien d’icelles plus ne reste. Et toutes les bestes il a condamnées à teste encline vers terre, en signe qu’elles sont assubjecties et asservies à vous, droict et hault elevez : les unes pour ayde, comme chevaux, boeufz, asnes et chameaux – voire le grand et fort Elephant vous sert et obeyt –, les autres pour viande et nourriture, par leur mort conservans vostre vie. Ne voiez vous pas les bons poissons des fleuves et des mers nager en voz potages, broetz, sauces et jus ? Ne voiez vous pas les chairs, gresses et entrailles des bestes, tant sauvages que privées, entrer en voz cuysines ? Et les oyseaux de l’air tomber en vos platz ? Et tous les arbres, herbes, plantes, semences, fruyctz et racines vous estre baillez, ou pour nutriment, ou pour medicament ? Et le tout de la grace de Dieu et à sa gloire, comme visibles exemples vous en monstrent la fabrique et les figures et statues de ce temple, duquel l’architecture est faicte à l’imitation et patron du Monde universel, qui est le vray temple du Souverain JOVA, la bonté et la gloire duquel toutes ces choses vous tesmoignent et annoncent.

Considerez donc,