Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/283

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laudation et glorification au bienfaicteur, ce que l’on feroit bien à un mortel homme pour quelque petit plaisir qu’il auroit faict. Mais il veult ceste recognoissance, ceste action de grace et retribution de gloire luy estre donnée du propre, du pur et meilleur du coeur sans feincte ne simulation, qui ne luy peut estre cachée. Car sans nulle comparaison, plus clair il voit dans nos pensées que nous ne voyons les choses exterieures, où nos sens corporelz peuvent estre deceuz ; mais luy non, d’autant qu’il est trespur et tressimple esperit, et pource veult il estre adoré en pur et simple esprit. Parquoy, mes amis, en humble et cordial remerciement, en reverente action de grace pour tant de biens qu’il nous a faictz et faict quotidianement, et promet et premonstre à l’avenir, mesmes à ce joud’huy [l.. jourd’huy] qu’il vous revele par moy que ceste cité et Republique aujourd’huy sera delivrée d’un grand mal qui y est. Pour ceste infinité de beneficences, rendons luy tous ensemble, d’un mesme coeur et vray zele, d’une mesme foy, pensée et volunté, et d’une mesme parolle et voix, graces, honneur, gloire et louange eternellement ès siecles des siecles. Ce sermon fi-