Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/337

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sur le traistre et envieux Paricide Coracton, d’ond tout le peuple fut esbahi en craincte et terreur de la grande vertu et puissance plus que humaine supernaturellement donnée à ce jeune Escuyer, qui sur le champ fut prins en main par le Potentat Dioclès, accompagné de tous ses Assesseurs, des Magistratz et Seigneurs de la ville, et mené en la plus apparente place du Theatre, où, avec Croniel Archier Pontife, estoit Franc-Gal tant ravi en joye du salut et de la victoire de son filz Alector qu’il en estoit hors de soy, ne sachant s’il estoit homme ou esprit, vif ou mort, sensible ou insensible. Et toutesfois son filz Alector avant tous le vint saluer en treshumble reverence, et embracer en filiale charesse, luy disant :

« Mon treshonnoré Seigneur et pere, grace soit au souverain de ce que, outre toute mon esperance, et malgré le transport ravissant des envieux esperitz, encores sommes reassemblez et reuniz, et serons si à Dieu plaict, qui m’a octroié de vous reveoir après si loingtain depart, et à vous de me trouver après si longue et incertaine queste qu’en avés faicte, comme veritablement je le croy. »

Franc-Gal entendant son filz, ainsi luy respondit :

« Alector, trescher enfant, le Souverain