Page:Anecdotes pour servir à l’histoire secrète des Ebugors, 1912.djvu/109

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les prodiguer au service d’autrui. S’ils font de la dépense, ce n’est que dans le particulier ; les effets n’en rejaillissent que sur eux seuls, et point du tout sur l’étranger. Avec de telles dispositions, il n’est point étonnant qu’ils refusassent de prendre part dans une querelle qui ne pouvait leur procurer aucun avantage. Les Cythéréennes eurent beau leur représenter les services qu’elles leur avaient généreusement rendus en plus d’une occasion, on leur répondit brutalement que ces services avaient été bien payés et qu’on ne se croyait, par conséquent, obligé à aucune reconnaissance. Les Ebugors faisaient entendre que, si les habitants de Cythère avaient le dessus, ils chercheraient immanquablement à se venger de l’indifférence que leur témoignaient les Brularnes. Ceux-ci déclarèrent hautement que tandis qu’ils auraient l’usage de leurs mains, ils n’avaient rien à craindre ; de sorte que, tout considéré, ils s’en tinrent à la neutralité et permirent seulement à ceux de leurs sujets, qui avaient