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langage des hommes que celui des dieux. Au lieu d’un poème, je vais donc composer une histoire. Tous les faits que j’avancerai sont incontestables ; je ne travaille point sur des mémoires. Tout ce que je vais raconter s’est passé sous mes yeux. J’ai eu l’honneur de servir pendant cette guerre,

Et militavi non sine gloria.

Je ne suis pas de ces écrivains qui ont passé leur vie dans l’obscurité d’un cabinet et qui viennent nous parler d’opérations militaires dont ils n’ont que des idées très imparfaites. Pour bien traiter une matière, il faut la connaître à fond. Or dans la profession des armes, je ne crois pas qu’on puisse me taxer d’ignorance. Aux lumières que je puis avoir là-dessus, je joins encore une qualité bien essentielle à un historien, c’est l’impartialité. Ainsi, si cet ouvrage ne plaît pas par la beauté du style, il sera du goût de ceux qui aiment mieux la Vérité toute nue que des Fables embellies.


Vignette de fin de chapitre
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