Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t1, 1905.djvu/65

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Le Potier.

 
Salut, vierge ! les Dieux qui tiennent nos destins,
Laissant tomber sur nous les instants incertains,
Te donnent ce jour-ci paisible et radieux !
Que nul reflet chagrin ne traverse tes yeux,
De cette heure où ma voix t’exprime ce souhait,
Jusqu’à celle après qui le lendemain paraît ;
Et que les jours suivants, imitant celui-ci,
Laissent ton front serein exempt de tout souci,
Afin que, le matin, quand tu sors de ton toit
Pour y rentrer le soir quand le soleil décroît,
Tu franchisses ton seuil sans y laisser d’ennui,
Et, sans en rapporter, tu reviennes vers lui.