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Le rouge-gorge égayera l'Aulomne pensif Sous sa chevelure jaune.

Ceci aussi leur assurera un abri,

Pour les protéger contre l'orage ;

El le limide lièvre dormira en sûreté,

Aplali dans son gite herbeux;

Ici le berger viendra s'asseoir,

Pour tresser sa couronne de (leurs,

Ou trouver une retraite, un abri sûr

Contre les averses vile descendues.

Et ici, se glissant doucemeul, tendrement,

Le couple amoureux se rejoindra,

Méprisant les mondes avec toute leur richesse,

Comme un soin vide et vain.

Les fleurs donneront à l'envi leurs charmes,

Pour embellir l'heure céleste,

Et les bouleaux étendront leurs bras embaumés,

Pour cacher les tendres embrassemenls.

Peut-être ici aussi, au printemps, à l'aurore,

Un barde pensif pourra errer.

Et voir l'herbe fumante, humide de rosée,

Et la montagne grise de brouillard ;

Ou bien, vers la moisson, sous les rayons nocturnes

Doucement parsemés dans les arbres.

Délirer en face de mon Ilot sombre et rapide.

Dont la voix rauque s'enfle avec la brise.

Que les hauts sapins, les frênes frais,

Recouvrent mes bords plus bas,

El voient, penchés sur les bassins,

Leur ombre dans un lit humide ;

Que les bouleaux parfumés, parés de chèvrefeuilles,

Ornent mes hauteurs rocheuses,

Et que, pour le nid du petit chanteur.

L'épine offre un abri bien fermé * !

Le duc d'Athole fit droit à la pétition présentée par Burns et couvrit la montagne de plantations. Elles commençaient à grandir quand Wordsworth visita les chutes. « Nous marchâmes en remontant au moins pendant trois quarts d'heure , sous un soleil ardent , avec le ruisseau à notre droite, dont les deux bords sont plantés de sapins et de mélèzes mélangés — fils de la chanson du pauvre Burns ^. » Après un siècle, ces arbres étaient devenus une véritable forêt qui cachait la montagne et abritait le torrent. Par un singulier hasard , il nous a été donné de voir ce site tel qu'il avait apparu à Burns. Un formidable ouragan avait

1 The humble PetUion of Bruar Water to the noble Duke ofAlhole.

2 Recollections of a Tour mode in Scotland, by Dorolhy Wordsworth, p. 201.