Page:Angellier - Robert Burns, I, 1893.djvu/385

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

- 376 -

avait été question parmi ses amis de Mauchline de lui trouver une situation dans l'Excise. Pendant ses incertitudes d'avenir à Edimbourg, cette idée s'était peu à peu établie dans son esprit. Ne sachant s'il trou- verait une ferme, il avait formé une demande pour être admis dans cette administration. Au mois de janvier, il écrivait au comte de Glencairn : « Je désire entrer dans l'Excise : on me dit que l'influence de votre Seigneurie me procurerait facilement une nomination des commissaires. La protection et la bonté de votre Seigneurie qui m'ont déjà sauvé de l'obscurité , de la misère et de l'exil , m'encouragent à demander cet appuie » Et à quelques jours de là, on a une autre lettre de lui à Robert Graham de Fintry, un des commissaires de l'Excise. « Vous savez que j'ai récemment adressé une demande à votre Conseil, pour être admis comme employé de l'Excise. J'ai, selon la règle, été examiné par un Inspecteur et aujourd'hui j'envoie son certificat, avec une demande à l'effet d'être autorisé à recevoir mes instructions. J'ai bien peur, si je réussis dans cette affaire, d'avoir besoin de la protection d'un ami. Je ne crains pas de promettre la bienséance de conduite comme homme, la fidélité et l'attention comme employé, mais en fait d'affaires, en dehors du travail manuel, je ne sais rien ^. » C'est probablement à propos de l'examen dont il parle qu'il avait été question de l'inscription sur la fenêtre de Stirling. Néanmoins, grâce à la protection de ses patrons et du chirurgien M"" Wood, qui soignait son genou, il avait été inscrit sur la liste des surnuméraires, de ceux à qui on donnait l'instruction nécessaire, et qui attendaient ensuite leur nomination à un poste. Lorsque son bail avec M"" Miller l'eut engagé dans une autre voie, il ne renonça pas pour cela à toute idée d'entrer dans l'Excise, ou tout au moins de se mettre en état d'y entrer, s'il ne réussissait pas dans sa ferme. Il résolut donc de prendre ses instructions. Le 31 mars, l'employé d'Excisé de Tarbolton reçut l'ordre «d'instruire le porteur, M"" Robert Burns, dans l'art de jauger, et de le mettre en état de contrôler les marchands de vivres, distillateurs, fabricants de chandelles, tanneurs, mégissiers, malteurs, etc. » Cette éducation durait six semaines. Elle lui donnait le droit d'être nommé employé dans l'Excise. Il n'avait pas pour le moment l'intention d'exercer. Il avait, pour ainsi dire, sa nomination en poche ; il se réservait de la retirer si jamais le besoin en venait, à la façon de ceux qui passent un examen et obtiennent un diplôme comme une ressource contre les mauvais jours ^.

En même temps, il s'occupait de son installation et cherchait des domestiques. « J'ai couru par tout le pays, louant des domestiques et

1 To Ihe Earl of Glencairn, Jan. 1188.

2 To Robert Graham of Fintry, Jan. nSS.

3 To James Smith, 28tii April H 88.