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Ni les riches vallées de Govvrie, ni les bords soleilleux du Forlh

N'ont pour moi les charmes de ceS moors sauvages et moussus;

Car là, près d'un ruisseau clair, solitaire et écarté,

Vit une douce filielte, ma pensée et mon rêve,

Car là, près d'un ruisseau clair, solitaire et écarté,

Vil une douce fillette, ma pensée et qion rêve.

Parmi ces sauvages montagnes, sera toujours mon senlier,

Où chaque ruisseau qui tombe et écume a sa gorge étroite et verle,

Car là, avec ma fillette, j'erre tout le jour.

Tandis qu'au-dessus de nous, inaperçues, passent les rapides heures de l'amour,

Car là, avec ma fillette, jerre tout le jour, Tandis (|u'au-dessusdenous, inaperçues, passent les rapides heures de l'amour.

Elle n'est pas la plus jolie, bien qu'elle soit jolie,

De fine éducation sa part n'est que petite,

Ses parents sont aussi humbles qu'on peut être humble;

Mais j'aime la chère fillette, parce qu'elle m'aime;

Ses parents sont aussi humbles qu'on peut être humble,

Mais j'aime la chère fillette, parce qu'elle m'aime.

Quel homme ne se rend captif à la Beauté, Quand elle a son armure de regards, de rougeurs el de soupirs ? Et quand l'esprit et l'élégance ont poli ses traits, Ils éblouissent nos yeux, en volant à nos cœurs ; Et quand l'esprit et l'élégance ont poli ses traits. Ils éblouissent nos yeux en volant à nos cœurs.

Mais la tendresse, la douce tendresse dans l'étincelle amoureuse du regard,

A pour moi un éclat plus brillant que le diamant.

Et l'amour qui agite le cœur, lorsque je suis serré dans ses bras.

Oh ! tels sont les charmes vainqueurs de ma fillette !

Et l'amour qui agite le cœur, quand je suis dans ses bras,

Oh ! tels sont les charmes vainqueurs de ma fillette ! '

Ne sont- ce pas là trois choses exquises? Quelle est celle qu'on pourrait sacrifier ou choisir? Et voici, à côté de ces pièces si simples, une autre plus complexe. La nature n'est plus seulement un cadre gracieux ou grandiose à la femme aimée, sans qu'elle participe aux sentiments exprimés. Elle devient une compagne dont la physionomie doit s'accorder avec la tristesse du poète, à laquelle elle doit prendre part.

Maintenant dans son manteau vert, la nature se pare

Et écoute les agneaux qui bêlent sur toutes les collines,

Tandis que les oiseaux gazouillent la bienvenue dans chaque bois vert

Mais pour moi tout est sans délices, ma Nannie est au loin.

La perce-neige et la primevère ornent nos bois.

Les violettes se baignent dans la rosée du matin,

Elles attristent mon triste cœur, tant elles fleurissent doucement.

Elles me rappellent ma Nannie — et Nannie est au loin.

  • Yon wild mossy Mountains.