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Page:Angellier - Robert Burns, II, 1893.djvu/300

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^ 276 —

Je te porterais dans mon sein,

De peur de perdre mon bijou.

Songeusement, je regarde, et je languis,

Ce joli visage qui est tien ;

Et mon cœur tressaille d'angoisse,

De peur que ma petite chose ne soit pas mienne.

Esprit et Grâce, et Amour, et Beauté,

En une constellation brillent ;

T'adorer est mon devoir,

Déesse de celle âme qui est mienne !

Jolie petite chose, fine petite chose,

Adorable petite chose, si tu étais à moi.

Je te porterais dans mon sein,

De peur de perdre mon bijou ! *

Et celle-ci encore :

! mets ta main dans la mienne, fillette ; Dans la mienne , fillette ; dans la mienne , fillette ; Et jure sur cette blanche main, fillette. Que tu seras à moi.

J'ai été l'esclave du despotique amour,

Souvent il m'a bien fait souffrir ;

Mais maintenant il me fera mourir.

Si tu n'es pas h moi.

Mainte fillette a jadis troublé mon repos.

Que, pour un court moment, je préférais;

Mais tu es reine dans mon cœur.

Pour y rester toujours.

Oh ! mets la main dans la mienne, Ollelle ; Dans la mienne, fillette ; dans la mienne, fillette ; El jure sur celte blanche main mignonne Que tu seras à moi 2.

Parfois ce sont, dans le même genre, de simples cajoleries, quelques mots caressants mis autour d'un baiser et se jouant avec lui. C'est plus simple et plus net que le compte embrouillé des baisers de Catulle ^.

Je t'embrasserai encore, encore.

Je t'embrasserai de nouveau,

Je l'embrasserai encore, encore.

Ma jolie Peggy Alison.

"■ The Bonny wee Thing.

2 Oh, la/y Ihy Loof in mine, Lass.

3 Voir les deux petites pièces ad Lesbiarn : » Vivamus, mea Lesbia, atque Amenus » et « Quaeris quot mihi basiationes ».