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Ou bien encore c'est un joli coin des vallons qui se trouvent au pied des derniers replis de ces hauteurs, comme dans ce charmant paysage de gorge pleine de verdure :

Que les terres étrangères vantent leurs bosquets de myrtes suaves,

Où les étés resplendissants répandent leift^s parfums,

Bien plus cher m'est ce ravin de fougères vertes

Où le ruisseau glisse sous les longs genêts jaunes.

Bien plus chers me sont ces humbles buissons de genêts, Où la jacinthe et la pâquerette se cachent invisibles ;

Car là, marchant légèrement parmi les fleurs sauvages, Et écoutant le linot, souvent vient errer ma Jane *.

La description la plus complète et la plus haute qu'il ait fait de ces régions de montagnes se trouve dans les strophes suivantes qu'on a déjà vues mais qu'on peut relire ici, au point de vue spécial qui nous occupe. C'est un joli tableau, et, pour la sincérité et la vérité des traits, bien supérieur à tous ceux de Walter Scott.

Ces sauvages montagnes aux flancs moussus, si hautaines et si vastes.

Qui nourrissent dans leur sein les jeunes sources de la Clyde,

Où les grouse conduisent leurs couvées à travers la bruyère.

Et le berger garde ses troupeaux en jouant sur son roseau.

Où les grouse conduisent leurs couvées à travers la bruyère

Et le berger garde ses troupeaux en jouant sur son roseau.

Ni les riches vallées de Gowrie, ni les bords soleilleux du Forth,

N'ont pour moi les charmes de ces moors sauvages et moussus ;

Car là, près d'un clair ruisseau, solitaire et retiré.

Vit une douce fillette, ma pensée et mon rêve.

Parmi ces sauvages montagnes sera toujours mon sentier,

Chaque ruisseau écume dans son ravin étroit et vert ;

Car là, avec ma fillette, j'erre toute la journée,

Tandis qu'au-dessus de nous, inaperçues, passent les rapides heures de l'amour ;

Car là, avec ma fillette, j'erre toute la journée. Tandis qu'au-dessus de nous, inaperçues, passent les rapides heures de l'amour 2.

Ces plaques de mousse qui couvrent les flancs de ces montagnes, la bruyère traversée par les grouse, le berger solitaire, ces ruisseaux écumants qui ont chacun son petit ravin vert, sont des traits charmants et exacts. Mais ce tableau est unique dans Burns ; c'est, avec les autres traits que nous avons cités plus haut, presque tout ce qu'il a donné sur les montagnes. Toutefois il eijt été injuste de les passer sous silence.

Le vrai pays de Burns, celui qu'il a connu, pratiqué, aimé, et chanté

^ Caledonia.

2 Yon wild mossy Mountains.