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Sa selle était d'ivoire pur,

C'était une vue très belle à voir !

Ornée et raide de pierres précieuses,

Tout entourées de cramoisi.

Des perles d'Orient, en grande quantité ;

Sa chevelure tombait autour de sa tête ;

Elle chevauchait sur la pelouse de fougères ,

Tantôt elle sonnait du cor, et tantôt chantait.

Les sangles étaient de riche soie, Les boucles étaient de béryl , Ses étriers étaient de clair cristal, El tout couverts de perles.

^^

Le poitrail était d'acier fin,

La croupière était d'orfèvrerie,

La bride était d'or fin, /

De chaque côté, trois clochettes pendaient.

Elle conduisait en laisse trois lévriers,

Et sept braques couraient à ses pieds ;

Je ne voulais pas me hâter de lui parler,

Son front était blanc comme un cygne.

Elle portait un cor pendu au col.

Et au-dessous de sa taille mainte flèche,

En vérité, mes seigneurs, comme je vous le dis ,

Ainsi était habillée cette belle dame, i

Ou bien encore qu'on lise cette jolie peinture, qui transporte dans la fantaisie le fait très simple d'une maîtresse à la recherche de son amant»

^ Oh ! je vais chercher un charpentier. Pour me construire un navire. Et je chercherai de hardis matelots, Pour naviguer avec moi sur la mer. . .

Son père lui fit construire un navire.

Et le gréa très royalement ;

Les voiles étaient de soie vert pâle,

Et les câbles de taffetas ;

Les mâts étaient faits d"or bruni.

Et brillaient au loin sur la mer,

Les bordages étaient richement incrustés

De nacre et d'ivoire.

A chaque amure qu'il y avait, Pendait une clochette d'argent Qui tintait doucement à la brise. Ou à la houle enflée de la mer salée 2.

1 Thomas of Ercildoune.

2 Fair Annie of Lochryan.

II. 2