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Alors, Will Swain arriva tout suant, C'était un gros homme, un meunier ; « Si je peux danser, vous allez voir, allons vite. Donnez-moi un air de cornemuse ; Je vais commencer la danse du Montreur d'ours, Je suis sûr qu'elle va marcher. » Lourdement il se démène ça et là. Seigneur ! comme ils accoururent pour le voir. Cette fois-là, A la fête de Peebles.

Us s'assemblèrent tous de la ville, Et s'approchèrent tous de lui ; L'un demanda qu'on fît place aux danseurs, Car Will Swain fait des merveilles. Toutes les filles crièrent : « Ah 1 ah I » Et, Seigneur ! Will Young se mit à rire. « Allons, commères, allons-nous en, Nous avons dansé assez

Pour une fois A la fête de Peebles * ».

On se prépare à s'en retourner. Personne n'a l'air de songer au pauvre souffleur de cornemuse, qui s'est fatigué toute la journée et réclame son dû.

Le cornemusier dit : « Je commence A être fatigué de jouer pour vous ; Et on ne m'a encore rien donné Pour tous les airs que j'ai joués ; Trois sous pour un demi jour, Cela ne vous ruinera pas ; Mais si vous ne me donnez rien du tout. Que le grand Diable vous accompagne, » Dit-il, A la fête de Peebles *.

L'heure du départ arrive. Les gars et les filles se disent adieu, tout tristes de se quitter et se promettent de se revoir. Chacun s'en va de son côté.

Le sujet de A Christ's Kirk sur le pré est également la peinture d'une fête rustique, mais dans un autre ton. Sauf le début où se trouve une riante arrivée de jeunes filles qui viennent danser dans leurs robes neuves, la pièce tout entière est le récit d'une bataille entre paysans. Il n'y a pas de tableau plus exact d'une de ces bagarres qui éclatent souvent à la fin des fêtes villageoises. Cela commence par une querelle à la danse : on se bouscule, on se bourre, on se brutalise, on se menace, on

  • Peebles to the Play.