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CHAPITRE VII

LA PÉRIODE CLASSIQUE(Suite)

Raimbaut d’Orange et la comtesse de Die. — Sincérité des poétesses provençales et de la comtesse de Die en particulier. — Pierre d’Auvergne. — La satire littéraire. — Le message du rossignol. — Peire Vidal. — Une vie originale. — Folquet de Marseille. — Folquet évêque de Toulouse et les hérétiques albigeois.


Les deux chapitres qui précèdent sont consacrés aux troubadours originaires du Sud-Ouest de la France. C’est là — on s’en souvient — que se trouve le berceau de la poésie des troubadours ; c’est là aussi que sont nés les plus grands d’entre eux, ceux que nous pouvons appeler classiques, entendant par ce mot ceux qui méritent d’être mis hors de pair par la perfection de la forme et l’élévation de la pensée.

Cependant les autres provinces de langue d’oc, depuis l’Auvergne jusqu’à la Provence et au Dauphiné, ont eu également de bonne heure leurs grands troubadours. C’est ainsi que, si nous avions voulu suivre l’ordre purement chronologique, nous aurions dû citer, presque en même temps que Bernard de Ventadour, Raimbaut, comte d’Orange et la comtesse