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Ces exemples — surtout les chansons du châtelain de Couci — montrent suffisamment qu’à la fin du xiie siècle et au début du xiiie la poésie lyrique de langue d’oïl est sous la dépendance de sa « sœur de langue d’oc »[1]. Cette dépendance continue en partie pendant le xiiie siècle et Thibaut de Champagne, qui fut en même temps roi de Navarre (mort en 1253) subit l’influence de la poésie méridionale, comme Charles d’Anjou, grand conquérant et poète amoureux.

Nous sommes ainsi arrivés au terme de notre excursion. Quoiqu’elle ait été rapide nous avons vu comment les semences de la poésie des troubadours dispersées dans la plupart des pays voisins y avaient rapidement germé. Il nous reste pour terminer son histoire à étudier l’œuvre du dernier troubadour.


  1. G. Paris, Esquisse, p. 161.