Page:Anglade - Les troubadours, 1908.djvu/287

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



CHAPITRE XII

LE DERNIER TROUBADOUR

Guiraut Riquier, de Narbonne. — Narbonne au xiiie siècle. — Riquier et le roi de France. — Riquier à la cour d’Alphonse X de Castille. — Sa requête au roi : distinction à établir entre jongleurs et troubadours. — Riquier et le comte de Rodez, Henri II. — Son œuvre : les pastourelles. — Sa conception de l’amour. — Transformation de cette conception sous l’influence des idées religieuses du temps. — Commentaire de la chanson de Guiraut de Calanson. — Les chansons à la Vierge. — Le Consistoire du Gai-Savoir. — Clémence Isaure. — La Renaissance provençale.


Après nos excursions en Italie, en Espagne et en Portugal, en Allemagne et dans le Nord, il est temps de revenir dans le Midi de la France pour y étudier l’œuvre du dernier troubadour.

On a pu voir, par les chapitres qui précèdent, quelles sont les causes de la décadence de la poésie provençale. Dès les débuts du xiiie siècle la croisade dirigée contre les Albigeois, en ruinant la noblesse méridionale, rendit précaire l’existence de cette poésie. La décadence commença bientôt et se continue pendant la seconde moitié du xiiie siècle.

L’établissement de l’Inquisition et la fondation de