Page:Anglade - Les troubadours, 1908.djvu/7

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Il n’y sera donc question ni de Gaucelm Faidit, ni de Peirol, ni de Folquet de Romans, ni de tant d’autres qui mériteraient « l’honneur d’être nommés ». Pour tous ceux-là on trouvera des renseignements dans le livre toujours précieux de Diez, Vies et Œuvres des Troubadours. (Il n’existe malheureusement de traduction française que de la première édition, qui est vieillie.) Nous l’avons constamment consulté pour une partie de notre travail. L’ouvrage de Fauriel, dont la plus grande partie est d’ailleurs erronée, nous a été moins utile.

Ce livre répondait-il à un besoin ? Il nous l’a semblé. Il nous a semblé qu’il était temps de faire sortir la poésie des troubadours des nécropoles scientifiques que sont trop souvent nos revues, nos collections et nos dissertations, pour la produire au grand jour. L’étude des troubadours a profité du développement des études romanes. Plusieurs éditions ont paru, d’autres sont en préparation ; certaines parties de l’histoire littéraire ont été traitées à fond. Ce sont les résultats de ces divers travaux que nous avons voulu résumer. Après tout les troubadours n’ont pas écrit pour que leurs œuvres deviennent des sujets de thèses de doctorat ou de discussions académiques. Ils ont écrit pour le public, pour un grand public où les femmes d’intelligence et de