Page:Anglemont - Jules, ou le Prédestiné, 1842.djvu/10

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

c’était la foi littéraire! Quand on pense que le public allait à l’Odéon! Odéon! Odéon! temple vide maintenant, que de fois la foule impatiente s’est pressée dans tes escaliers, dans tes corridors! Que de fois des bravos innombrables et mérités ont retenti dans ton enceinte! que de gloires s’y sont élevées! hélas! et tu n’es plus qu’un tombeau silencieux, qu’une demeure abandonnée, comme cette église souillée, comme ce monument révolutionnaire, ton voisin, le Panthéon! Vers le soir, la foule encombrait toute la place et débordait tumultueusement aux diverses avenues du théâtre. Il se faisait d’ailleurs un bruit de voitures et de voix humaines, comme cela n’arrivait que bien rarement; les vendeurs de billets, les limonadiers, les restaurateurs du quartier et le directeur de l’Odéon, étaient les hommes les