Page:Anglemont - Westminster et le Château de Windsor, 1838.djvu/14

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Sous tes yeux, à ta voix, à l’ombre de son aile
Naissaient les nobles chants de Pope et d’Adisson !


Salut, George-Premier !… Mais quelle est cette femme
À robe blanche, au front d’un diadème orné,
Aux yeux noirs éclatant d’une divine flamme
Et qui pose sa main sur le roi consterné !
C’est la reine Sophie ! Il me semble l’entendre,
Après les saints avis de son dernier adieu,
Dire à George, d’un ton et solennel et tendre :
Cher sire, dans un an vous rendrez compte à Dieu !


Quelle est cette autre femme et si pâle et si belle ?
C’est le sang des Cobourg ! c’est la fille des rois,
Charlotte qui repose en la sainte chapelle
Que pour ses chevaliers a bâtie Edward-Trois,
Charlotte dont la vie, hélas ! trop éphémère
Vous promettait, Anglais, un règne de splendeur,
Que vous pleurez ainsi qu’un fils pleure sa mère
Quand le monde n’a pas desséché sa candeur !


Oh ! pour vous consoler contemplez votre reine !
Il ne se courbe point sous le royal bandeau