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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/101

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LA PRINCESSE.

Oui.

LE RÉGENT.

J’attends aussi M. de Lagardère.

LA PRINCESSE.

Lagardère !…

GONZAGUE.

Que peuvent-ils se dire ?

LE RÉGENT.

N’est-ce pas lui que vous espérez voir ?…

LA PRINCESSE.

C’est lui… lui qui a promis de me rendre ma fille.

LE RÉGENT, bas.

Il accuse M. de Gonzague d’une odieuse et basse intrigue… Oh ! malheur à ce Lagardère… s’il n’est qu’un calomniateur…

LA PRINCESSE.

Il aura la preuve.

LE RÉGENT.

Permettez-moi de douter encore.

GONZAGUE.

Toujours fière, toujours implacable, mais j’aurai ma revanche.

UN HUISSIER, annonçant.

M. Law, directeur de la compagnie des Indes !… (Le Régent fait quelques pas au-devant de l’ambassadeur et de M. Law qui s’inclinent profondément.)

LE RÉGENT.

Voici le héros de la fête la fête va commencer… (Sur un signe du Régent la tente s’enlève et laisse voir le jardin transformé en un paysage de la Louisiane… Des arbres entourés de lianes, des prairies, des montagnes bleues et le fleuve d’or du Mississipi roulant en effet des flots de gaze d’or. Des groupes de jeunes filles indiennes, des guerriers fumant le calumet. Mais tous ces indiens sont costumés richement. À gauche une estrade sur laquelle se placent le Régent, la princesse, l’ambassadeur, M. Law, et les dames de la cour. À droite banquettes de velours pour les courtisans.)

BALLET
(Après le ballet bruit au dehors.)