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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/102

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Scène VII

Les Mêmes, BONNIVET, puis LAGARDÈRE, en costume élégant et sévère de gentilhomme. — Il porte l’épée.
BONNIVET.

Par ici, messieurs, par ici.

LE RÉGENT.

Pourquoi ce bruit, cette émotion ? répondez monsieur le capitaine des gardes…

BONNIVET.

Monseigneur un gentilhomme a voulu forcer la consigne et sortir du palais.

LE RÉGENT.

Il fallait arrêter ce gentilhomme qui ne respectait pas un ordre que j’avais donné.

BONNIVET.

Ce gentilhomme est un terrible adversaire, monseigneur… il a renversé, blessé ceux de mes gardes qui lui faisaient obstacle, il a osé croiser le fer avec moi… mais je dois reconnaître qu’au nom de Votre Altesse royale il a remis son épée au fourreau.

LE RÉGENT.

Et quel est ce gentilhomme ?

BONNIVET.

Personne ne le connaît.

LE RÉGENT.

Où est-il ?

BONNIVET.

Il s’est perdu dans la foule où mes gardes le cherchent maintenant.

GONZAGUE, à part.

Ce doit être Lagardère…

LE RÉGENT.

Retrouvez cet homme… monsieur… emparez-vous de lui et amenez-le ici… Je le veux.

LAGARDÈRE, qui est entré et a entendu.

Je suis respectueusement aux ordres de Votre Altesse royale. (Il s’incline : Lagardère est en élégant costume.)

LE RÉGENT.

Vous nous rendrez compte de votre conduite, monsieur. Et d’abord vous nous direz votre nom.

LAGARDÈRE, se redressant.

Henri, chevalier de Lagardère !