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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/14

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COCARDASSE.

As pas pur ! nous ne voulons pas t’écorcher !

PASSEPOIL.

Il est gentil ce petit. Il appartient à quelque dame… Voyons petit, à qui portes-tu une lettre d’amour ?

LE PAGE.

Moi, je ne porte rien.

PASSEPOIL.

Qui sers-tu ?

LE PAGE.

Je ne sers personne.

COCARDASSE.

Bagasse ! crois-tu que nous avons le temps de jouer aux propos interrompus ! Allons sandiou ! qu’on le fouille !

LE PAGE, tirant un poignard.

Ne me touchez pas !

COCARDASSE.

Ah ! tu mords, petit louveteau ! (Ils entourent le page, le terrassent et se mettent en devoir de le fouiller. Lagardère paraît, il repousse violemment d’un côté Cocardasse, de l’autre Passepoil qui vont rouler sur leurs compagnons.)

COCARDASSE.

Troun’ de l’air !…

PASSEPOIL.

Ventre de biche ! (Reconnaissant Lagardère.) Ciel !

COCARDASSE.

Grand Diou !

PASSEPOIL.

Le Parisien !

COCARDASSE.

Lagardère !

TOUS, saluant avec respect.

Le capitaine Lagardère !

LAGARDÈRE.

Que diable faites-vous si loin de la rue Croix-des-Petits-Champs, mes deux maîtres.

COCARDASSE.

Autrefois, mais vos serviteurs aujourd’hui… Oh ! grand homme !…

PASSEPOIL.

Vos esclaves !