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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/24

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core un signal… celui-là vient d’être donné tout près de nous, Nevers arrive…… et malgré ce que j’ai dit… les assassins le suivent et l’épient sans doute… par où va-t-il venir ?


Scène IV

NEVERS, LAGARDÈRE.
NEVERS, descendant l’escalier.

Deux porteurs de torches ne feraient pas mal ici.

LAGARDÈRE.

Quelqu’un… C’est Nevers… oui… c’est lui, par ici, monsieur le duc.

NEVERS, dégaînant.

Vous êtes Lagardère… À la besogne, chevalier, je suis pressé, livrez-moi seulement le fer que je sache bien où Vous êtes !

LAGARDÈRE.

Pas avant que vous m’écoutiez, monsieur le duc.

NEVERS, poussant à lui.

Quelque insulte encore contre mademoiselle de Caylus.

LAGARDÈRE.

Non, pardieu ! J’ignorais… prenez donc garde !

NEVERS, de même.

Il faut du sang !

LAGARDÈRE.

Écoutez-moi.

NEVERS.

Non ! non !

LAGARDÈRE.

Ah ! diable d’enfer ! faudra-t-il vous fendre le crâne pour vous empêcher de tuer votre enfant !

NEVERS.

Mon enfant ! ma fille.

LAGARDÈRE.

Ah ! c’est une demoiselle ? eh ! parbleu, la voilà.

NEVERS.

Ma fille dans vos bras !

LAGARDÈRE.

Doucement, vous allez me la réveiller, vous !

NEVERS.

Dites-moi du moins…

LAGARDÈRE.

Diable d’homme, il ne voulait pas me laisser parler… le