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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/4

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LE BOSSU


PROLOGUE

L’auberge de la Pomme d’Adam


Une salle d’hôtellerie, frontière de France et d’Espagne, deux plans. — Au premier plan, à droite une fenêtre ouvrant sur les fossés du château. — Au deuxième plan à droite, en pan coupé, porte ouvrant sur la route. — Au premier plan à gauche, porte conduisant dans l’intérieur. — Au deuxième plan à gauche, en pan coupé, porte ouvrant sur un jardin. — Au deuxième plan, au fond entre les deux portes, un haut dressoir. — Tables, chaises, escabeaux, etc., etc.


Scène première

PEYROLLES, MARTINE.
Martine range précipitamment les brocs et les verres. Peyrolles se tient à la porte de gauche.
MARTINE.

À quels sacripants avez-vous donc donné rendez-vous chez moi ?

PEYROLLES, descendant en scène et montrant les six rapières accrochées au mur.

À des gens d’épée ?

MARTINE.

De sac et de corde, plutôt.

PEYROLLES.

Pas de nouvelles encore du petit page de M. de Nevers ?

MARTINE.

De ce pauvre garçon que vous m’avez fait endormir au moyen de je ne sais quelle drogue mêlée dans son vin.

PEYROLLES.

Il n’est pas revenu rapporter la réponse à la lettre…

MARTINE.

Que vous lui avez prise pendant qu’il dormait.