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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/52

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PASSEPOIL.

En garde !

COCARDASSE, le reconnaissant.

Eh donc !

PASSEPOIL.

Cocardasse !

COCARDASSE.

Ah ! ma caillou !

PASSEPOIL.

Dis que tu me pardonnes.

COCARDASSE.

Oreste pourrait-il en vouloir à Pylade ? Non, reçois ton pardon dedans cette embrassade. Tu me reviens, ingrat, comme l’enfant prodigue.

PASSEPOIL.

Je n’avais plus rien là ni là.

COCARDASSE.

Et nous sommes cassés aux gages par de Peyrolles, qui renonce à nous faire chercher Lagardère.

PASSEPOIL.

Que nous n’aurions jamais trouvé.

COCARDASSE.

Chut ! Je l’ai vu, moi.

PASSEPOIL.

Le petit Parisien.

COCARDASSE.

Oui.

PASSEPOIL.

Oh ! le cher enfant ! il ne t’a pas assommé ?

COCARDASSE.

Nous avons fait la paix. — Mais toujours brave comme un césar, il retourne à Paris, et tu comprends ma caillou, que là où va Lagardère, nous irons.

PASSEPOIL.

Oh ! oui, je l’aime, ce petit, il faut toujours que j’aime, moi !

COCARDASSE.

Seulement, pour aller à Paris, il faut de l’argent, et je n’en ai guère.

PASSEPOIL.

Moi, c’est différent, je n’en ai pas.