Aller au contenu

Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par l’épée de Philippe de Nevers auront assez d’argent pour vider une futaille à la mémoire des défunts.

TOUS.

Approuvé !


Scène IV

Les Mêmes, PEYROLLES, tous se lèvent et saluent Peyrolles.
PEYROLLES, après les avoir comptés des yeux.

Vous voilà tous mes maîtres, c’est bien ; fermez cette porte je vais vous dire en peu de mots ce que vous aurez à faire.

COCARDASSE, à table.

Nous écoutons, mon bon M. de Peyrolles. (S’accoudant.) Eh donc !

PEYROLLES, à la fenêtre.

Ce soir, vers neuf heures, un homme viendra par ce chemin que vous voyez ici juste au-dessous de la fenêtre. Regardez, là, dans les fossés, sous le pont-levis, tous se lèvent ; apercevez-vous une fenêtre basse, fermée par des contrevents de chêne ?

COCARDASSE.

Parfaitement, mon bon M. de Peyrolles.

PASSEPOIL.

Parfaitement, mon bon M. de Peyrolles !

TOUS.

Parfaitement.

PEYROLLES.

L’homme s’approchera de la fenêtre.

COCARDASSE.

Et, à ce moment-là, nous l’accosterons.

PEYROLLES, riant et descendant en scène

Poliment.

TOUS.

Poliment.

PEYROLLES.

Et votre argent sera gagné.

COCARDASSE.

Ce bon M. de Peyrolles… il a toujours le mot pour rire !…

PEYROLLES.

C’est entendu ?

TOUS.

Entendu ! (Peyrolles fait un mouvement pour se retirer.)

COCARDASSE.

Comment vous partez comme cela sans nous faire connaître le nom de celui que nous devons accoster… poliment.