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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/10

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PEYROLLES.

Que vous importe ? (Même jeu.)

COCARDASSE, descendant.

Pécaïre, vous ne m’aviez pas dit que ce visiteur de nuit n’est autre que le prince Philippe de Lorraine, duc de Nevers, qui est la première lame de France et de Navarre.

PEYROLLES.

Vous serez huit contre lui.

COCARDASSE.

Pour commencer la chose… oui, mais qui sait s’il en restera seulement un pour la finir ?

PEYROLLES.

Allons donc !

COCARDASSE.

Hon ! du moment qu’il s’agit de M. de Nevers.

PEYROLLES.

Vous hésitez ?

COCARDASSE.

Non, je refuse. Je ne sais si mon petit prévôt Passepoil sera plus entreprenant que moi.

PASSEPOIL.

Je repars.

PEYROLLES.

Vous voulez rire, mes drôles ! si la besogne est plus rude on payera plus cher, voilà tout.

COCARDASSE.

Avec les gens d’esprit on s’entend toujours.

PASSEPOIL.

On s’entend toujours.

COCARDASSE.

De quelle somme était-on convenu ?

STAUPITZ.

Douze cents pauvres pistoles.

COCARDASSE.

J’en veux deux mille… hum… deux mille… Est-ce assez, ma caillou ?

PASSEPOIL.

Non.

COCARDASSE.

Le petit a dit non.

PEYROLLES.

Trêve de verbiage… que voulez-vous ?

COCARDASSE.

Trois mille pistoles.

PEYROLLES.

Accordé !